La journée la plus redoutée des vacances : le transit de Santorin jusqu'à Naxos. On a élaboré dans nos têtes tous les scénarios possibles pour cette journée, aucun n'était satisfaisant : on doit libérer l'appartement et sa climatisation pour 10h, le ferry part à 15h30 depuis le port sans ombre qui est inaccessible à pied. Parmi les moyens de transport envisagés pour nous rendre au port, il y a le bus, ou le taxi.

Le bus coûte une misère, 2 à 3 €... Par personne, et par trajet. Il nous faut minimum deux trajets pour rejoindre le port, car sur Santorin tous les bus arrivent et partent du terminal de Fira, et le réseau ressemble à une toile d'araignée avec Fira au centre. Pour être passés en voiture à côté du terminal en question, on a pu se rendre compte que c'était un gros bazar, un genre de souk où rien n'est organisé, les bus sont tout dépareillés et n'ont même pas un logo de la compagnie de transport locale, pire, ils se mélangent aux cars de touristes... Il n'y a que trois bus dans la journée pour rejoindre le port... Et il y a le cagnard ambiant qui complique tout.

Les taxis, c'est un peu pareil, sauf qu'en plus, le prix est à la tête du client.

Heureusement, notre hôte Manolis a contacté pour nous son copain qui fait du transport au black. On connaît le gars et on a confiance, on sait qu'on arrivera directement à destination sans changement pénible, donc on prend cette option. Le transport est prévu de 11h30 à 12h, Manolis nous laisse profiter du logement climatisé plus longtemps, un chic type. Le moment venu, on prend donc le minibus, et après une petite incompréhension sans gravité (le gars croyait qu'on allait à l'aéroport), on arrive tranquillement au port, qui, lui aussi, est un petit souk en soi. Ça braille de partout, les restos et les compagnies de taxi se ruent sur les touristes... On évite les mauvais restos grâce à notre ami Google et les commentaires des internautes malheureux qui ont testé ces gargotes avant nous, et on se trouve un petit resto en retrait, où l'on peut manger tranquillement et à l'ombre, en attendant notre heure. Quand le moment d'embarquer s'approche, on se rend au terminal blindé de monde, et là c'est le moment un peu pénible, il n'y a plus de place à l'ombre, on a nos 5 valises avec nous qui nous encombrent, et on patiente un moment comme ça le temps que le ferry accoste et déverse son flot de touristes (qui se font sauter dessus par les taxis). Et là c'est la cavalcade, notre propre troupeau de touristes embarque telle une meute sauvage, à peine les piétons sont rentrés dans la cale que le bateau appareille et ferme les portes de la soute (dans cet ordre).

La traversée est calme, elle dure deux heures, que nous mettons à profit pour lire à l'ombre sur le pont, dans la brise marine...

À l'approche de Naxos, un petit îlot nous accueille, avec à son sommet la porte en ruines du Temple d'Apollon.