Pour le trajet aller, cette année on s'y est pris en deux jours. Ce n'était pas à cause de la durée du voyage, mais de l'heure du décollage de Lyon. Un décollage à 6h10 du matin, ça signifie d'être à l'aéroport à 4h, partir de Pontcharra à 2h, se lever à 1h... Non merci. Cette année, on a donc opté pour un hôtel à l'aéroport à Lyon.

Quand on parle d'un hôtel à l'aéroport, on a tout de suite le cliché du boucan des avions, et de la sale nuit sans fermer l'oeil. Hé bien là, pas du tout. Double fenêtre à double vitrage, vous avez bien lu : ça fait 4 vitrages, et avec ça vous pourriez dormir même si l'avion décollait du parking de l'hôtel. Je vous épargne le menu du "buffet à volonté" de l'hôtel : aucun intérêt, c'est cher, pas du tout équilibré même avec la meilleure volonté du monde, en plus Pascale n'a pas trop l'appétit, elle a attrapé le Covid. Passons.

Navette à 4h pour rejoindre l'aéroport, on attend patiemment que l'enregistrement commence pour notre vol. Quand il est annoncé, on se précipite vers le guichet en question, mais on constate qu'il y a la queue, et qu'en remontant la queue jusqu'au bout, on revient exactement là où on attendait une minute plus tôt 😆. Au final, on arrive à zapper la queue grâce aux automates self-service, qui n'ont de self-service que le nom, puisque vous ne pouvez pas vous dépatouiller seul sans l'aide d'une employée qui refuse que vous touchiez l'écran 🤔. La pauvre n'est d'ailleurs pas très optimiste sur nos chances de succès pour enregistrer les personnes et les bagages, preuve que le système n'est pas encore bien fiable. Mais au final, elle est surprise de voir que tout se passe bien jusqu'au bout, on peut donc s'épargner la longue queue jusqu'aux guichets, pour aller directement poser les valises sur les tapis roulants. Re-automate, et un plantage plus tard, les bagages sont entre de bonnes mains, on file à l'embarquement. Là encore, bonne surprise, ce n'est plus nécessaire de sortir des sacs à dos les appareils photos, chargeurs de téléphone, tablettes, etc. Les machines des agents de sécurité ont été améliorées et on peut poser les sacs dans les bacs sans les ouvrir.

L'avion est un Airbus A321 tout rikiki, mais il fait son office jusqu'à Paris. Avec Air France on a même droit à une boisson et un biscuit, ha ha ! Second avion pour faire Paris-Santorin : Airbus A320 tout rikiki, qui fait son office également, et ce coup-ci avec boisson ET SANDWICH, enfin, sandwichounet. On survole la Suisse, l'Italie jusqu'à la pointe du talon de la "botte", puis la Grèce continentale (on aperçoit de l'avion les colonnes de fumée des incendies vers Athènes), puis les Cyclades, cet atoll des îles grecques.

Vues du ciel, les îles ressemblent à des cailloux sans végétation, baignant dans des eaux d'un bleu profond magnifique. Et vues du sol : pareil 🤣.

Petite frayeur à la récupération des bagages, où de longues minutes s'écoulent sans qu'on voie passer la moindre de nos valises (on en a 4). Mais elles finissent par arriver, et on va retrouver notre chauffeur qui nous attend avec une petite pancarte "Thierry", comme dans les films de James Bond. La transaction a été convenue d'avance, 45 € pour nous convoyer de l'aéroport à l'appartement Airbnb, en cash, c'est un ami de notre hôte qui semble vivre de ça.

Quand on arrive à Perissa, notre hôte nous accueille gentiment, c'est un petit pépé qui nous explique que l'eau du robinet n'est pas potable, et que la supérette et à 5 minutes à pieds. Pas bavard, mais efficace. Du coup on va tout de suite s'acheter de l'eau, et de quoi manger pour les prochains jours. Il est 14h environ, et l'atmosphère est étouffante dehors, comme dedans (pas de climatisation). On se fait un petit goûter en rentrant, puis on fait la sieste pour se reposer, vu qu'on est debout depuis longtemps. Quand la soirée arrive, on prend l'apéro sur un petit balcon ombragé où l'air est respirable, le vent s'est levé. On sort voir la plage et les petits restos alentours, on prend une glace, et on rentre faire quelques petits jeux de cartes avant de se coucher, comme le vent se transforme en tempête. L,es rafales font qu'on ferme les fenêtres (on pensait dormir fenêtres ouvertes, c'est raté)... Et on essaye tant bien que mal de s'endormir en vitesse, entre deux rafales de vent qui gémit.