Journée nature... L'extrême nord de l'Écosse, c'est carrément désertique. Des centaines de kilomètres parcourus en pleine nature, sans pratiquement rencontrer la moindre trace de civilisation. Et quelle nature ! On va de spectacle en spectacle, les panoramas rivalisent de beauté. On commence dans les champs cultivés et les pâturages du coin de Thurso, pour finir dans les Highlands dépeuplées et sauvages, à passer sur des routes étroites à quelques mètres seulement des moutons, vaches, biches !!! Hé oui, nous avons aperçu des biches par deux fois sur ce trajet.


Lors d'une première halte, sur un parking panoramique où nous voyions la bruyère et l'herbe basse se succéder en doux vallons jusqu'à la mer, nous avons tenté de traverser jusqu'au rivage. Quelle erreur, plus nous progressions, plus le chemin initial devenait ténu, invisible, et plus le terrain devenait marécageux... Au début, ça allait, on était en file indienne, mais quand il est devenu évident qu'on n'atteindrait pas la mer (du moins, avec les pieds secs), le retour vers le camping-car s'est fait de manière un peu désordonnée, chacun choisissant son chemin, et certains chemins étaient plus ou moins spongieux 🤣 résultat, on a dû enlever les chaussures pour les faire sécher. Sur le coup on ne brillait pas, mais avec la journée qui passait, on a succombé à l'aspect comique de la situation !


De vallons, les Highlands sont devenues montagnes, avec des montées et descentes qui devenaient de plus en plus épiques, chaque col nous révélait un nouveau panorama saisissant, souvent autour d'un Loch, ou de falaises bordant la mer... Pour couronner le tout, on a eu droit à toutes les météos dans la même journée : le soleil, la pluie, le vent, le ciel bleu, le ciel gris, chaque changement donnait un aspect différent à la scène qui se trouvait devant nos yeux.


Malgré le vent et un petit crachin, on a sorti la table de camping pour manger devant Loch Eribol, qui est en fait un grand bras de mer qui s'enfonce loin dans les terres, facilement 10 ou 15 km.


Plus loin, nous avons fait une pause balade à la grotte Smoo, qui a été creusée part les vagues au fond d'un petit bras de mer, à même la falaise... Ce qui nous a permis de constater que la grotte s'étendait même en dessous de la route qu'on avait empruntée pour arriver !


Nous avons enfin longé de magnifiques plages de sables, pratiquement les premières qu'on voyait depuis le début (partout ailleurs, ce sont des galets recouverts d'algues), plages curieusement désertes...


Et pour finir, sans trop y croire, on a demandé au SEUL camping du patelin où l'on arrivait s'il leur restait de la place pour un camping-car, et la réponse était oui (leur site web disait non). Voilà-t-y pas que la dame nous installe juste au dessus de la falaise qui donne sur toute la baie en contrebas, la plus belle vue qu'on ait eue dans un camping depuis le début... Magnifique.


La petite promenade à pied, après le repas du soir, est l'occasion de voir quelques vaches des Highlands, cette race de vaches qui ont le poil très long, avec une frange devant les yeux. Le taureau surveille ses protégées, qui elles-mêmes surveillent leur petit. Trop mignon. On en profite également pour faire une EXPÉRIENCE SCIENTIFIQUE, la route étant déserte, afin de voir si les radars qui donnent leur vitesse aux automobilistes donnent aussi leur vitesse aux piétons qui courent sur la route !!! Et la réponse est : oui, j'ai atteint 14 miles à l'heure en courant comme un dératé 🤣