Première journée, le départ de Pontcharra se passe sereinement. On a bien tout préparé la veille, et il n'y a plus que quelques babioles à mettre dans la valise (brosses à dents, chargeur de téléphone). On part donc l'esprit tranquille, un peu avant 10h du matin, tout a été planifié avec de la marge pour les inévitables Imprévus.


On prend donc la Kangoo jusqu'à un parking de Genève proche de l'aéroport. Jusqu'ici pas de pépin. Le petit bout de trajet à pied, jusqu'à l'aéroport proprement dit, ne dure que 15 minutes, mais ça suffit pour que Camille et Sylvain attrapent des ampoules aux pieds à cause des chaussures de marche toutes neuves. Le premier achat des vacances sera donc une boîte de pansements à la pharmacie de l'aéroport, ça commence bien 😆.


À l'aéroport, l'enregistrement se passe vite et bien, on prend le temps de manger notre casse croûte, assis par terre car tous les bancs sont pris. Direction le contrôle de sécurité, le moment que j'aime le moins car assez stressant. Il faut sortir des bagages tous les trucs tels qu'appareil photo, téléphone portable, chargeur, batterie d'appoint, boucle de ceinture, dans un temps record et sous le regard inquisiteur des agents, tout ça dans avoir l'air SUSPECT ! Pascale fait une erreur de débutante, elle sourit à un agent : BANG, contrôle aléatoire, ça vous apprendra, il est où votre sac, pas bonjour pas merci et maintenant circulez. Passage à la douane, cette fois-ci on choisit notre file d'attente pour tomber sur la douanière qui sourit, et ça passe comme une lettre à la poste. Ouf ! Une petite pause après ces émotions. Aaaah là là, l'aéroport de Genève... On s'y sent déjà en vacances : c'est à dire qu'on sent qu'on nous prend pour un touriste à plumer : 4,10 francs suisses le café espresso (autant d'euros), quelle escroquerie. À ce prix là, on se surprend à penser que c'est presque le meilleur café qu'on ait bu de notre vie, mais... non, en fait.


Une urgence médicale sur un passager nous fait décoller avec 45 minutes de retard, mais le chauffeur, qui est champion, appuie, appuie, appuie sur le champignon, on atterrit avec seulement 25 minutes de retard sur l'horaire prévu. L'avion est déchargé en deux temps trois mouvements, c'est du jamais vu, c'est la première fois qu'on arrive au tapis de récupération des bagages et que notre valise est déjà dessus, à tourner sur le tapis roulant. Un petit tour au distributeur de l'aéroport (3% de taxe), et nous sortons enfin.


Contrairement à ce qu'on craignait, il fait très doux à Édimbourg, on est à l'aise en short et t-shirt. Le système de bus est un vrai merdier, à croire que c'est imaginé exprès pour embrouiller les gens. C'était déjà pas clair sur internet, ça l'est encore moins sur place : on nous conseille le mauvais bus, on nous donne des informations contradictoires... On s'oriente plutôt vers les taxis, et grand bien nous en a pris, c'est plus rapide et pas plus cher. En 5~10 minutes on arrive à l'agence de location de camping cars.


Là, comme prévu, nous arrivons après la fermeture des bureaux, mais tout est prêt : notre camping car est garé devant l'agence, la clé nous attend dans une boîte sécurisée dont le code nous a été envoyé par mail la veille... Rapide tour du propriétaire, tout est parfait, le nombre de draps, de chaises, etc. correspond bien à ce qui était prévu. À une exception : aucun couvert ni aucun ustensile de cuisine n'est présent dans les placards ! Sûrement un oubli, mais ça va nous compliquer le repas du soir et le petit déj du lendemain !


On fait donc les courses en conséquence, on n'achète rien à cuisiner, et c'est donc un nouveau repas de sandwiches qui se profile. Pour le petit déj : briques de jus de fruit, toasts et beurre/confitures qu'il faudra étaler avec nos couteaux amenés de France !


On reprend la route direction un camping qui nous attend pour quelques nuits, pendant notre visite d'Édimbourg. Ce camping est assez atypique, en ce sens qu'en 2022, il ne possède pas de site internet pour réserver. C'était donc un petit exploit en soi que de le trouver, mais qui valait le coup : il est moins cher avec un emplacement raccordé à l'électricité, que d'autres campings en périphérie d'Édimbourg sans électricité. Le gars à l'accueil est avenant, compréhensif avec les approximations grammaticales, tout pour nous mettre à l'aise. Le camping est enjambé par un magnifique pont de briques typique, qui donne un cachet à l'ensemble. Il est situé à quelques minutes à pied des bus qui desservent la capitale : demain, ce sera donc visite du vieil Édimbourg. Mais avant ça : apéro, repas, et dodo !