1h30 du matin, yeux grand ouverts, j'ai fini ma nuit. Les garçons non, ils dorment encore, complètement cassés du trajet Pontcharra-Yulara. Les filles sont dans une autre chambre pas loin, famille nombreuse oblige. Je prédis que le visionnaire qui fera des hôtels dédiés aux familles nombreuses (chambres > 4 lits) fera fortune.


Premier petit brainstorming personnel sur l'expérience des dernières heures.


Petit 1 : la conduite à gauche. On s'y fait plutôt bien, même si le premier rond point génère un malaise dans toutes les cellules de votre corps, ça doit être une réaction conditionnée du corps qui vous hurle que vous êtes sur le point de mourir car vous faites un truc très dangereux. Bon, comme la nature est bien faite, le corps se rend bien compte en sortant du rond-point que vous n'êtes pas mort. Au second rond-point, il crie moins fort, et après répétition de l'exercice, on ne ressent plus qu'un petit guili-guili au nombril. À noter que tout est inversé dans la voiture, avec le commodo des clignotants à droite et celui des essuie-glaces à gauche, bref, au moins le pare-brise est bien propre quand on rentre sur le rond-point, mais on n'a pas mis son cligno.


Petit 2 : la boîte de vitesses automatique. On s'y fait aussi, même si les réflexes ont la vie dure. Le réflexe normal étant de débrayer à fond et de freiner en douceur, vous vous retrouvez à freiner à fond, et vous avez toute la famille cramponnée aux accoudoirs, dents serrées. Notez que les pédales sont avec l'accélérateur à droite, ce qui veut dire que les anglais ne sont même pas capables de tout inverser, ils ont fait le boulot à moitié (voir petit 1).


Petit 3 : coût de la vie et cages à touristes. Le complexe dans lequel nous sommes est le seul permettant à des touristes d'être hébergés à 1000 km à la ronde. Un monopole parfait. Le buffet au restaurant est à 49 $, la pizza est à 25 $ (5 $ le supplément kangourou fumé), bref, de guerre lasse hier soir, on a payé notre obole au Dieu tourisme, mais pour demain (enfin, tout à l'heure) on a fait quelques courses pour nous faire un petit pique-nique tranquillou, on va aller se promener à pied dans les sites sacrés des aborigènes. Je dis "se promener" car si on dit "randonner", Quentin boude et n'avance plus, il déteste randonner, mais se promener c'est OK.


Petit 4 : du décalage horaire, et de la surprise de retrouver l'équipe de France en finale de la coupe du monde. Hé oui, c'était pas prévu dans notre plan de visite. Le match commencera dimanche 20h en France, mais lundi 3h30 dans le bush australien. On verra bien si je suis motivé pour écouter RMC sur internet... Et si j'ai internet. Allez les bleus ! Tout le monde nous parle de la coupe du monde quand ils apprennent qu'on est français. À la TV hier soir on a vu avec les garçons un sport australien complètement inconnu, qui se joue sur un énorme terrain ovale, genre de rugby où on peut faire des passes en avant et se battre à coups de poing avec l'adversaire. C'est une autre culture.


Petit 5 : l'hiver australien. Hé ben c'est doux en journée, mais ça caille sec le matin et le soir. Ça risque d'être plus cool quand on sera à Cairns.


Bon il me reste 2 heures à tuer avant de réveiller la tribu. J'ai hâte !


Bises à tous !


Thierry, Thibi, Titi