La journée pourrie, c'est aujourd'hui, elle commence plutôt bien, avec un petit déjeuner sympa (Quentin reprend des pancakes), un trajet retour vers Cairns sans encombre.


Ça commence à aller de travers quand Apollo met 30 minutes à s'occuper de nous, essaye de nous refourguer 1000 options payantes sur un contrat normalement tout compris, nous annonce que le camping-car n'est pas encore prêt, puis que oups excusons-les, ils n'ont pas eu le temps de changer le train de pneus arrière, si on pouvait amener le camping-car à l'autre bout de la ville pour le faire faire, ce ne sera pas long. Sachant qu'on doit encore rendre la voiture de location à l'aéroport, faire des courses, trouver un camping et se coucher tôt (car demain, c'est la croisière tant attendue sur la grande barrière de corail), qu'il est déjà 13 h (pardon : 1 h PM), je commence à bougonner en sachant que de toute façon il faudra bien le faire, les pneus n'iront pas jusqu'à Brisbane. J'obtiens une ristourne juste pour ne pas être trop déçu, puis on y va. Oups, ce coup-ci c'est transmission manuelle, les pédales dans le même ordre qu'en France, mais le levier de vitesse à gauche, les clignotants également sont passés à gauche, maintenant qu'on commençait à s'habituer à les avoir à droite. Mais pas le temps de s'apitoyer, le temps presse et on a un programme chargé. Direction l'aéroport. Garer un camping-car à distance raisonnable d'un aéroport sans payer de parking, ce n'est pas facile. On avait trouvé un plan (foireux) pour que je gare le camping-car sur un emplacement bus désert repéré à l'avance, Pascale amenant la voiture juste derrière moi, le tout non loin de la restitution des véhicules de location. Ça devait prendre 5 minutes, ni vu ni connu j't'embrouille. Le gars de Hertz est tatillon et me dit qu'il n'y a pas le plein, je dois donc aller remettre quelques litres, pendant ce temps-là Pascale est délogée par un gars qui menace d'appeler la police, elle qui souhaitait par dessus tout éviter d'avoir à conduire le mastodonte en situation de stress, la voilà sommée de déguerpir. Et moi je ne trouve pas de station service, et Pascale me fait appeler par Sylvain qui fait le téléphone arabe entre nous, et je trouve une station mais même en faisant le plein l'aiguille dit qu'il n'est pas complet, et Pascale m'attend à l'aéroport en faisant des tours de rond-point, et moi au bout du troisième plein je suis vraiment plein (je vois l'essence qui déborde presque du réservoir)... Tout rentre dans l'ordre quand je rends enfin la voiture et que Pascale me récupère au passage. Ni vu ni connu bonjour les embrouilles.


Direction l'autre bout de la ville pour faire changer les pneus. Ça me permet de me familiariser avec la bête, de me rendre compte que oui, comme je le pensais, c'est complètement pourri de conduire ce genre de véhicule en ville. On nous annonce 45 minutes d'intervention, ça va nous laisser le temps de casser la croûte, car il est 15h15 et on n'a toujours pas mangé. Le coin doit être le plus pourri de Cairns, là où on trouve tous les garages auto, les vendeurs de bateaux, les magasins d'outils de chantier. On mange (on "goûte" nous corrige Sylvain) à côté d'un stade ovale de ce sport vu à la TV au début du séjour. Quand on revient prendre le RV comme on dit ici, il est prêt (la preuve que Dieu existe).


On est repartis, mission : trouver un camping. On fait ensuite chou blanc dans deux campings avant d'en trouver un qui accepte les camping-cars taille XL, le troisième est le bon, et il est sur une ligne de bus qui nous emmènera rapidement à l'embarcadère demain matin. Reste à faire les courses pour manger le soir. Heureusement, une grande surface non loin possède quelques emplacements spéciaux pour camping-cars. Retour au camping, faire les douches, brancher le camping-car sur l'électricité du camp (on verra demain pour l'eau et la vidange), préparer le repas, manger, transformer les banquettes en lit, tout ça avec nos valises, sacs à dos et chaussures dans le couloir, mettre les draps en sachant qu'il faudra tout défaire bientôt, et au schlaff tout le monde ! Obligation de s'endormir tout de suite, et arrêtez de gigoter dans votre lit, ça fait tanguer tout l'engin, on a l'impression d'être dans un bateau...


Bon, on y est finalement arrivés. Après cette croisière demain, on rentrera dans un mode où l'on n'a plus de contrainte temporelle, on pourra donc prendre le temps de tout ranger, trouver notre rythme, se poser, profiter, parce que là... Chaud ! Allez, bonne nuit 😴...