Dernière étape en camping-car, la petite ville de Cooroy est très discrète, et son camping très particulier. Il est peu cher, mais en contrepartie fait payer la douche au temps passé sous l'eau. Comme l'eau est denrée rare dans ce coin, une petite boîte à côté de la douche vous délivre 3 minutes d'eau chaude pour 1$. C'est assez cocasse, et j'aime bien l'esprit, ça fait prendre conscience de la quantité d'eau qu'on utilise en tapant directement (et modestement) au portefeuille. Bon, je dis ça car je ne me suis pas encore retrouvé avec l'eau coupée, du shampooing plein les yeux, en train de tâtonner mon portefeuille pour trouver au toucher une maudite pièce d'un dollar 😁


Le parc national de Noosa étant à 30 minutes de là, après le repas de midi on a repris le camping-car pour aller y faire un tour. Au bout d'un kilomètre, bip, encore le voyant du circuit de refroidissement. Effectivement, le niveau est de nouveau au minimum, alors que le dépanneur me l'avait mis au max en début de semaine... Une fuite ! En plein milieu de nulle part.


Le calcul a été vite fait : si on appelle encore Apollo, l'après-midi est foutue, et on a encore le risque d'une panne demain en allant à Brisbane. Ni une ni deux, je redémarre, je pousse jusqu'à une station service à moins de 500 mètres de là, et j'achète pour 11 malheureux dollars un petit bidon d'un litre de liquide de refroidissement. Je remets le niveau, il m'en reste encore plein pour demain si besoin, et ni vu ni connu je sauve notre après-midi. Le voyant ne s'allume plus.


Noosa nous accueille avec ses parkings incompréhensibles, des 3P, des 4P, on avait bien rencontré des français il y a quelques jours qui nous avaient mis au parfum, mais ça reste obscur. Aucun horodateur, aucun parcmètre : le principe est simple, 3P signifie qu'on a 3 heures de stationnement gratuit, au delà c'est une prune de 65$. Et pour savoir depuis combien de temps vous êtes garé, il y a une équipe d'agents qui tournent pour vous saisir dans un ordinateur ou, parfois vous tracer un trait à la craie sur le pneu, j'ai pas tout compris, les gens vous conseillent de l'effacer ou de déplacer le véhicule, c'est un peu moyenâgeux comme système. Bref, nous on est sur un 3P, il est 15 h, on a donc jusqu'à 18 h, et comme la surveillance s'arrête à 17 h, on est tranquilles pour la soirée. On a trouvé cette place par hasard, suffisamment grande pour le camping-car, à cheval sur deux places pour voiture, un coup de bol, car il y a beaucoup de monde, et on comprend vite pourquoi.


C'est un peu la plage branchée d'Australie, là où sévissent les surfers bronzés, avec pas mal de vagues, la ville en bord de mer voit déambuler tous les touristes du coin... Nous prenons le chemin du parc national, qui est une zone bordée par la mer et interdite aux véhicules, on y surplombe l'eau en traversant des forêts d'eucalyptus, les koalas annoncés sont bien entendu introuvables, mais ça fait une belle petite promenade. Comme dans plein d'endroits, si on avait pu y passer la journée et non pas une poignée d'heures, on aurait pu y faire beaucoup plus de choses, mais bon. C'est le prix à payer pour faire un voyage itinérant en camping-car.


De retour en ville, les Australiens sont déjà à table (ils mangent très tôt en hiver, vers 17h30), la nuit tombe (18h), les restos sont déjà bondés. On avait prévu d'aller faire des courses pour un petit repas froid, mais avec la nuit noire, on préfère honorer la tradition de la pizza du vendredi : pizzeria à Noosa en famille, tout le monde est content. On sort du restaurant hyper tard, genre 19h20, on est des oufs ! Les rues se sont bien vidées, c'est assez incroyable, on se prend une petite glace et on rentre au camping où tout le monde dort, il est 20h30 😁