Comme convenu on quitte la banlieue d'Édimbourg aux aurores, heu, à midi, hé oui on a pris notre temps, c'est les vacances ! 😂


On fait "quelques" courses avant de partir pour de bon, un plein caddie en fait, il faut dire qu'une famille de 5, il faut la nourrir ! Au moins on en a pour quelques jours.


La sortie de la zone urbaine est parsemée de multiples ronds-points à 4 ou 5 voies, parfois avec des feux rouges au milieu, tout ça en roulant à gauche et en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre, ils sont fous ces grands bretons.


Il nous tarde d'arriver dans les Highlands, plus tard dans le séjour, car là pour l'instant, il y a encore plein de monde, de grandes autoroutes, de l'herbe jaune (il fait plutôt chaud), alors que nous, quand on imagine l'Écosse, c'est plutôt le temps gris, l'herbe verte, les petites routes désertes et les tavernes lugubres.


On fait une pause pique-nique vers The Kelpies. Tels des gardiens farouches, deux énormes sculptures de têtes de chevaux, hautes de 30 mètres de haut, surveillent plusieurs écluses entre trois canaux qui se rejoignent à cet endroit. L'artiste a choisi de représenter des chevaux en hommage aux chevaux qui jadis, halaient les bateaux sur ces canaux depuis la berge. C'est l'occasion de voir quelques poissons qui nagent, quelques humains qui font pareil malgré l'interdiction, et de jolies péniches amarrées là, comme autant d'invitations à la paresse : pas d'agitation ici, juste le bruit de l'eau, la brise qui souffle, et quelques marins d'eau douce qui se prélassent dans des chaises longues sur les berges. On reprend la route après une petite promenade sympathique.


Les camping cars ne sont pas les bienvenus partout, pour preuve on nous refoule au château de Stirling. Il faut redescendre tout en bas de la ville pour se stationner sur un parking en périphérie, et prendre une navette pour remonter. Le temps nous manque : on fera ça demain plutôt.


On se casse un peu les dents sur la recherche d'un endroit pour dormir, on sent qu'on n'est pas encore au taquet dans l'organisation. Un premier camping est complet, mais même en face à face, j'ai du mal à comprendre le gérant avec son accent à couper au couteau, du coup on hésite un peu à passer des coups de fil, car des fois on ne comprend vraiment rien. On essaye quand même, et par chance on trouve finalement un camping qui nous accepte si on arrive avant 18h, on fait donc vrombir le moteur pour un mini rallye dans la campagne afin d'arriver dans les temps. Tout se finit bien, on prend possession des lieux, et on passe une soirée sympa à l'extérieur, avec votre serviteur qui prépare pour la famille un plat maison typiquement écossais : des fajitas ! Olé !


Pour l'anecdote, afin de rigoler quand je relirai ça plus tard : on se pique un fou rire à regarder une troupe de gamins qui jouent dans le camping... Ils jouent dans la zone "recyclage", là où sont toutes les poubelles du camping, ils escaladent les murets, sautent d'un local à l'autre, s'accroupissent en bande dans le déversoir où les camping cars et caravanes viennent vider leurs toilettes chimiques !!! Beuark, heureusement qu'on a fini de manger. Un petit jeu de cartes en famille, où Quentin fait exprès de perdre, et au schlaff ! Demain il faut se lever tôt pour enfin voir ce foutu château, il a intérêt de valoir le coup !