Ce matin, on s'éveille au pied de NOTRE phare. Le vent est tombé, et le temps paraît moins froid que la veille. Une rapide inspection du haut des falaises ne permet pas de voir de phoques ou dauphins. Petit déj, et on prend la route, pour un des plus longs trajets du voyage, environ 2 heures. On traverse de beaux paysages variés. Parfois la campagne, toujours verte, vallonnée, parsemée de champs cultivés, de vieilles constructions en ruine, de pâturages divers (on a quelques difficultés à avancer, au moment où on se retrouve sur une route étroite face à face avec une vache sortie de son enclos), ou de vastes champs d'éoliennes... Parfois on longe la mer, avec là aussi des parcs éoliens impressionnants, mais aussi, plus étonnant, quelques plateformes pétrolières non loin du rivage. On arrive à un point important du trajet : la traversée en ferry.


En effet, la destination est le point le plus au Nord de nos vacances : les îles Orcades. Situées à un (long) jet de pierre de la côte nord de l'Écosse, les îles Orcades sont un archipel de plusieurs îles habitées, reliées entre elles par des ponts. On embarque donc le camping-car sur le ferry, la traversée dure un peu plus d'une heure. On en profite pour casse-croûter au chaud dans les salons passagers du ferry, Pascale aperçoit même un dauphin qui saute et plonge plusieurs fois de suite, à quelques encablures du bateau, mais nous le distançons bientôt.


Débarqués à St-Margaret's Hope, dans la partie sud de l'île, nous reprenons la route pour le clou du spectacle : il existe sur ces îles des vestiges de la présence des hommes aux environs de ~3000 avant JC. En d'autres mots : des sites préhistoriques. En chemin, on trouve le même paysage de roches et de verdure que dans le reste de l'Écosse, mais cette fois-ci entrecoupé par des ponts entre les îles. L'eau est partout autour. Un pont passe à côté de l'épave rouillée et déchirée en deux d'un bateau échoué là depuis... Un certain temps.


On arrive à un premier site préhistorique nommé le cercle de Brodgar : ici, sur une fine bande de terre entre deux Lochs, les hommes de naguère ont dressé verticalement d'énormes pierres, toutes posées en un vaste cercle. Un large fossé a été creusé tout autour (avec les outils d'époque, qu'on suspecte d'être... en bois). Non loin, un tumulus couvert d'herbe est suspecté d'abriter des sépultures, mais les dernières investigations ont échoué à en donner la certitude. Les ancêtres avaient bien choisi leur lieu pour construire cet endroit, qu'on pense être un site de rassemblement pour diverses cérémonies, il se dégage une certaine magie de l'ensemble.


À quelques kilomètres de là, c'est un village préhistorique qui nous attend, mais on arrive trop tard pour la dernière visite, on reviendra demain. En attendant, on cherche un camping pour la nuit, on en trouve un mais il ne nous emballe pas, on préfère reprendre la route vers le parking d'un phare non loin (encore !?!).


On gare notre maison roulante sur le parking, et on part visiter le phare, qui est sur une île continentale : séparée du continent à marée haute, accessible à pied à marée basse. On a de la chance, c'est marée basse. L'ascension est rapide, le phare pas exceptionnel, mais les falaises et la vue remarquables. On y passe un long moment. On retourne enfin au camping-car où nous attend l'apéro. Je tente une baignade (ici c'est l'océan Atlantique) mais je me dégonfle avec de l'eau à mi-cuisse, elle est vraiment froide, et j'ai l'impression que je peux marcher encore 100 m et avoir toujours de l'eau à mi-cuisse.


Douches rapides dans le camping-car, repas du soir, et au schlaff, avec un livre intellllligent Demain on a prévu de faire une grasse matinée (tout le monde est crevé), le village préhistorique, et le trajet retour en ferry, en espérant trouver en chemin une machine à laver, il y en a besoin. J'espère qu'on arrivera à dormir, car le bruit des vagues est tout proche, et le vent fait parfois bouger tout le camping-car. Réponse demain matin !