Symbole s'il en est du centre rouge australien, Uluru est comme un passage obligé sur notre route. Ce monolithe d'Arkose se "visite" de deux façons, soit en faisant le tour (promenade relativement plate), soit en grimpant à son sommet. L'ascension est déconseillée par les aborigènes Anangu, qui voient d'un mauvais œil l'escalade de leur site sacré, et décourage l'ascension par des panneaux posés au pied. Pas grand monde ne s'en soucie, et le nombre d'alpinistes en herbe dépasse le nombre de randonneurs du dimanche. En 2019, l'ascension sera interdite pour de bon. En ce qui nous concerne, nous faisons le tour. Le début est passionnant, avec un sentier qui longe le rocher au plus près, explique l'utilisation qui était faite de chaque zone par les Anangu, au quotidien du temps jadis. La fin est moins intéressante, on est loin du rocher, il n'y a plus d'explication, et il y a trois enfants qui vous suivent partout en traînant la patte et en se lamentant qu'ils ont mal aux pieds. On a quand même fait des milliards de photos.


La fin de la journée est passée sur la route, on quitte Yulara pour rejoindre Kings Canyon, à quelques 300 km de là. 3 stations d'essence pouilleuses rencontrées sur le trajet, et c'est tout. Le désert australien, c'est 50% de sable ou terre rouge, 30% de buissons jaunes desséchés, et 20% d'arbustes verts. Le soleil couchant sur la route est joli, mais nous empêche de rouler, résultat, on s'aventure à faire un truc que le loueur de voiture nous a suppliés de ne pas faire, des sanglots dans la voix : rouler de nuit (ta ta tsin !)


Le problème c'est que la nuit, les animaux profitent de la fraîcheur pour sortir et traverser la route hors des clous. Kangourous, dingos, et (les pires) les vaches sauvages, complètement noires, qui réduisent le véhicule en bouillie si on les percute. Fort heureusement, on arrive à zigzaguer entre les meutes de bêtes féroces qui se jettent sous nos roues exprès pour mourir, et on arrive au camping de Kings Canyon par une nuit sans lune... To be continued, ta ta tsin !